Washington satisfait de l’abandon de la législation mexicaine sur le maïs OGM
Le Mexique a abandonné sa législation qui interdisait l’importation de maïs OGM le 5 février 2025. Une décision saluée par les États-Unis, qui avait contesté cette législation et obtenu gain de cause dans le cadre de l’accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique.
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Les États-Unis se sont félicités le jeudi 6 février 2025 de l’abandon par le Mexique d’une législation interdisant des produits agricoles transgéniques. Washington avait contesté cette législation et obtenu gain de cause dans le cadre de l’accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).
Le Mexique, deuxième plus gros importateur de maïs
Cette interdiction, estimait la première économie mondiale, venait porter préjudice à l’agriculture américaine alors que le Mexique est le deuxième acheteur mondial de grain jaune et importe beaucoup des États-Unis, où le maïs est essentiellement génétiquement modifié. Dans un communiqué, le bureau du représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR) s’est félicité des nouvelles mesures prises par Mexico pour mettre un terme au contentieux commercial.
Le gouvernement mexicain avait ainsi publié mercredi 5 février, dans son Journal officiel, un décret annulant les interdictions relatives à l’importation de maïs transgénique dans le pays. « Les États-Unis continueront à s’assurer que le Mexique applique ses engagements liés à l’ACEUM et que les mesures prises par Mexico concernant l’agriculture biotechnologique sont basées sur la science », a souligné l’USTR dans son communiqué.
Mesures mises en place au début de 2024
Les États-Unis ont obtenu gain de cause le 20 décembre dernier dans leur différend les opposant au Mexique, auxquels ils reprochaient des mesures interdisant depuis le début de 2024 les importations de maïs transgénique et le glyphosate. Washington contestait notamment « le décret mexicain du 13 février 2023, en particulier l’interdiction d’utiliser le maïs biotechnologique dans les tortillas [galettes de maïs, NDLR] », avait souligné le gouvernement américain lors du dépôt de son recours.
Les États-Unis avaient reçu le soutien du Canada dans leur contentieux, qui avait estimé que « le Mexique ne respecte pas les obligations en matière d’études scientifiques et d’analyse des risques » et que les mesures prises pourraient « perturber inutilement les échanges commerciaux sur le marché nord-américain ».
L’AEUMC, qui a pris le relais de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena), a été négocié après la première élection de Donald Trump à la présidence en 2016. Le républicain avait jugé que le précédent accord n’était pas suffisamment intéressant pour les États-Unis.
Droits de douane en suspens
Le président américain Donald Trump a annoncé samedi 31 janvier des droits de douane de 25 % sur les produits mexicains et canadiens entrant aux États-Unis, avant de mettre lundi 3 février en pause durant un mois l’application de cette décision. Il reproche aux deux États de ne pas agir suffisamment pour limiter le trafic de fentanyl, un puissant opioïde à l’origine d’une importante crise sanitaire aux États-Unis.
L’ACEUM, qui a été signé durant le premier mandat de Donald Trump, fait l’objet d’une clause périodique de révision qui doit intervenir a priori en 2026. Mais de nombreux spécialistes estiment que le président américain cherche à faire pression sur ses partenaires américains, via les droits de douane imposés, afin d’avancer la révision de l’accord, voire pour le renégocier.
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